Les Bajaus, derniers nomades marins - Indonésie

Depuis des siècles, les Bajaus sillonnent les mers du vaste archipel indonésien. Ces derniers nomades marins, s'efforcent de vivre encore en toute liberté, alternant sédentarité terrestre et mobilité maritime. Ils vivent en symbiose avec la nature, utilisant avec habileté et frugalité les ressources de leur environnement. Aujourd'hui, ces "gitans de la mer" sont de plus en plus vulnérables face aux mutations du monde.
L'île tentaculaire de Sulawesi en Indonésie reste un territoire idéal pour les Bajaus, nomades des mers. Autrefois, sur leur lepas, traditionnels maison-bateaux, ils allaient d'île en île, de l'océan Indien au Pacifique sud. Il ne reste plus beaucoup de peuples, sur la planète, qui ont la mer pour demeure. Quelques milliers "d'errants", dans les îles de l'Asie du sud, en font partie.
L'histoire des Bajaus porte les traces des migrations qui peuplèrent l'Asie du sud-est. Aujourd'hui en grande partie sédentarisés, ils ont recréé leur mode de vie migrateur dans un espace plus large mais fixe, sans quitter le milieu marin. Le gouvernement indonésien a beaucoup usé du prétexte de contrôler la piraterie maritime pour les sédentariser. Ce qui toujours fait leur force, c'est cette capacité d'adaptation aux contraintes climatiques, environnementales ou militaires en allant un peu plus loin. Toujours ils fuient. Ignorés et isolés pendant des siècles, demeurés à l'écart des conflits et heureux de jouir d'une existence autonome, ces gitans de la mer sont de plus en plus vulnérables face aux mutations du monde. Habitués depuis toujours à ne prélever que le strict nécessaire, ils sont aujourd'hui sollicités par des commerçants sans scrupule et participent malgré eux à la destruction du milieu qui les nourrit. Progrès et mondialisation obligent, leurs activités traditionnelles sont concurrencées par la pêche industrielle qui raréfie les espèces et incite les nomades à prendre des risques accrus en plongeant de plus en plus profond sans précaution. Ce n'est plus le prosélytisme religieux ni le servage d'autrefois qui les font fuir, mais la transformation de leurs territoires de pêche et de collecte traditionnelle...

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